Quand le séisme sera là...

Ce mardi matin, des enseignants et élèves du lycée Schoelcher ont, à l'appel du SNES, investi la CTM pour manifester leur opposition au plan de relocalisation (provisoire) de l'établissement le temps que celui-ci soit reconstruit. Rappelons que durant les 5 années qui viennent de s'écouler, ils ont vécu sous la menace d'un séisme qui aurait fait s'écrouler ces vénérables bâtiments comme des châteaux de carte et pourtant ils n'ont rien dit. ILS N'ONT PAS OUVERT LA BOUCHE !
L'ex-Conseil régional, dirigé par Serge LETCHIMY, avait eu l'idée farfelue et surtout dispendieuse de transformer l'ex-Maternité de Redoute (Hôpital Victor Fouche) en lycée de transit où élèves, enseignements et administratifs, seraient relogés. Le panneau figurant à l'entrée du chantier indiquait :
"FIN DES TRAVAUX JUIN 2013"
Ce qui voulait dire que ce lycée de transit aurait été fin prêt à la rentrée de septembre 2013. Or, il ne l'a pas été et le SNES n'a rien dit. Entretemps, le coût des travaux de rénovation avait explosé de plusieurs millions et les riverains du quartier Bas-Maternité, apparemment pas avertis des travaux ni consultés, ont commencé à se plaindre de graves nuisances et se sont constitués en association de défense. Les travaux se poursuivant vaille que vaille, on aurait pu penser qu'ils seraient terminés pour la rentrée de septembre 2014. Or, tel n'a pas été le cas et le SNES n'a toujours rien dit !
L'année 2015 allait enfin voir la fin du cauchemar pour les riverains de Bas-Maternité et le début du cauchemar pour les milliers d'automobilistes empruntant cette route qui conduit à la Rocade. L'ex-Région avait de toute façon intérêt à boucler les travaux avant décembre 2015, date des élections de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique). Or, à la rentrée de septembre 2015, la rénovation était encore loin d'être terminée et son coût continuait à augmenter. Le SNES n'a pas protesté !
Pendant 5 longues années donc (2010-2015), le vieux et vénérable lycée Schoelcher a été à la merci d'un tremblement de terre à cause de l'incurie de la majorité de l'ex-Conseil régional et cela n'a dérangé personne. Aujourd'hui qu'une nouvelle majorité est à l'œuvre depuis à peine 4 mois, voici que le SNES fait pression sur elle pour imposer sa propre solution.
Cela s'appelle comment déjà en français ? Ou en créole ?...