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Scandale du CEREGMIA : NE PAS CONFONDRE SANCTIONS ADMINISTRATIVES ET SANCTIONS PENALES !

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Scandale du CEREGMIA : NE PAS CONFONDRE SANCTIONS ADMINISTRATIVES ET SANCTIONS PENALES !

   Le trio du CEREGMIA (F. CELIMENE, K. LOGOSAH et E. CARPIN) aurait été "blanchi par la justice" peut-on lire depuis hier sur les murs Facebook de leurs partisans, pour la plupart membres ou proches du PPM, et sur des blogs au service de cette mafia qui a détourné entre 10 et 14 millions d'euros de subventions européennes au sein de l'ex-Université des Antilles et de la Guyane et de l'actuelle Université des Antilles. En réalité, il s'agit là d'une désinformation sciemment orchestrée et fondée sur l'ignorance par le grand public de la chose universitaire d'une part et du fonctionnement de la justice, de l'autre.

   Eclaircissons donc les choses !

   Quand un fonctionnaire commet un délit, il est passible de deux formes de justice : d'abord, la justice administrative assez rapide ; ensuite, la justice pénale plutôt lente. Le CNESER (Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche), qui avait révoqué F. CELIMENE et suspendu sans salaire K. LOGOSSAH et E. CARPIN est une instance composée d'universitaires chargés de juger leurs pairs (leurs collègues, si l'on préfère) au plan purement administratif. Le trio du CEREGMIA avait été donc sanctionné par ses pairs et sera rejugé avant 1 an par ces mêmes pairs du CNESER comme le prévoit les textes. Sur quoi s'était appuyé le CNESER pour prendre de telles mesures disciplinaires ? Sur 4 rapports accablants pour le trio du CEREGMIA : 2 de la Cour des comptes, 1 du Sénat et 1 de IGANER (interdit de publication pour l'instant). Le grand public doit savoir que ces rapports n'ont pas été rédigés par l'ancienne présidente de l'Université ni par aucun membre de cette dernière d'ailleurs, ce qui garantit leur objectivité. 

   Le trio a fait appel à ces sanctions devant le Conseil d'Etat, ce qui est son droit le plus strict, et ledit Conseil d'Etat  cassé ces sanctions pour des raisons de forme et non parce qu'il aurait réexaminé l'affaire sur le fond, ce qui n'est pas de son domaine de compétence. Il y a eu des documents transmis tardivement, par exemple, bref, de petits points juridiques sujets à caution qui ne remettent absolument pas en cause les 4 rapports dressés contre le trio du CEREGMIA. De toute façon, si le trio est "blanchi" comme l'affirme ses partisans, pourquoi sera-t-il rejugé ? Cela les whatsappeurs, facebookeurs et autres blogueurs pro-CEREGMIA se gardent soigneusement de l'indiquer. Désinformation !

   Tout cela pour dire que la deuxième étape, à savoir la justice pénale, généralement lente, n'a pas encore jugé le trio du CEREGMIA et que ce dernier demeure mis en examen pour 5 chefs d'inculpation parmi lesquels "détournements de fonds publics en bande organisée au détriment de l'Union européenne", "délit de favoritisme", "faux et usage de faux" etc... La bonne nouvelle toutefois, c'est que le SRPJ français et l'OLAF (ou "FBI européen") ont bouclé leurs enquêtes sur les pratiques du CEREGMIA et le système de siphonage par ce dernier des fonds européens. Les résultats de ces enquêtes ont été transmis à la justice pénale, c'est-à-dire à la juge d'instruction en charge du dossier. Entre parenthèses, l'OLAF ne s'était jamais déplacé à la Martinique, c'est dire si le système mafieux mis en place par le CEREGMIA est intéressant à disséquer !

   Comment donc, après tout ce qui vient d'être dit, déclarer urbi et orbi que le trio du CEREGMIA a été "lavé de tout soupçons", "blanchi" et que, comme l'affirme un blog dirigé par un crétin notoire, "l'affaire CEREGMIA se dégonfle comme une baudruche". La justice pénale n'est pas encore passée, mais l'affaire s'est dégonflée ? N'importe quoi ! En réalité, l'affaire CEREGMIA n'a pas encore vraiment commencé : elle commencera le jour où le trio devra expliquer à la barre du tribunal où sont passés les 10 à 14 millions d'euros volatilisés. Car l'Université des Anilles a commencé à rembourser cette somme depuis l'époque de l'ancienne présidente et continue de le faire aujourd'hui en dépit du silence total du nouveau président sur l'affaire. Il préfère mettre ce qu'il appelle "les problèmes financiers de l'Université" sur les heures complémentaires et critique la gestion de celle qui l'a précédé alors que les comptes de l'Université avaient été dument certifiés par les deux recteurs (Guadeloupe et Martinique) au moment où celle-ci avait rendu son tablier. Or, l'Université des Antilles continue à rembourser 750.000 euros par an et cela jusqu'en 2021 à cause du CEREGMIA !

   Que donc le trio du CEREGMIA soit rejugé d'ici maximum 1 an par la justice administrative c'est-à-dire par le CNESER est une chose, que la justice pénale fasse son travail et lui demande des comptes à son tour en est une autre. Car il faudra bien que quelqu'un rembourse les 14 millions d'euros envolés !...


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