TCSP-A FOULBAK OU LA MARTINIQUE EN MODE "KOUTJA"

   Pourtant, il avait été moqué, raillé même, dans les coups de gueule radiophoniques, les SMS du quotidien local, les messages Whatsapp et les posts Facebook. Il était devenu une sorte de monstre du Loch Ness créole et les politiques étaient les premiers à en faire les frais, accusés de laxisme et d'incompétence. Avec évidemment l'amnésie populaire en prime puisque tout le monde semble avoir oublié qu'avant la CTM, le PPM, au pouvoir à l'ex-Conseil Régional, avait disposé de 5 ans pour faire avancer le projet et que ce dernier n'avait pas avancé d'un iota. Oublié aussi l'empressement du même PPM à l'approche des premières élections territoriales de décembre 2015 pour tenter de faire démarrer le TCSP. En vain !

   Du coup, c'est le GSPBPAC (Gran Sanblé Pou Ba Péyi-a An Chans), gagnant desdites élections, qui a été tout naturellement dans le collimateur des médias, du grand public et de ses adversaires politiques. Responsable du transport à la CTM, le conseiller exécutif Louis BOUTRIN était régulièrement moqué, y compris dernièrement lorsqu'il avait annoncé la date du 13 août. Date qui fut bel et bien respectée ! Et maintenant, tout moun abò ! C'est l'euphorie générale. Les bus sont "foulbak". "On a l'impression d'être à Paris "se sont exclamés devant les micros des médias certaines et certains pour lesquels le créole a un nom : "koutja".

   Certaines et certains qui critiquaient vertement il y a à peine dix jours ! 

   Sinon le démarrage du TCSP doit être mis à l'actif du Président de la CTM, Alfred MARIE-JEANNE et de ses adjoints politiques (parmi lesquels BOUTRIN déjà nommé), tout comme la ligne de bateau Case-Pilote/Fort-de-France. Tout comme le relogement des élèves du lycée Schoelcher et la reconstruction, bien avancée, de ce dernier. Tout comme le pont surplombant la rivière du Prêcheur. Tout comme la finalisation du Musée du Père Pinchon. Et bien d'autres réalisations !

   Evidemment, tout n'est pas rose dans le pays-Martinique (chlorcédone, sargasses, émigration des jeunes, chômage, violence etc.), mais on ne peut pas dire que les conseillers territoriaux ne font pas leur travail et ne donnent pas le meilleur d'eux-mêmes (hormis le cas de l'Université où plus de 400 étudiants préinscrits dans des formations que l'Université des Antilles a mal défendus ou pas du tout défendus auprès du Ministère de l'Enseignement supérieur, se retrouveront en rade en septembre).

   Ce bilan relativement correct est à mettre en parallèle avec l'arrogance d'"initil" qui n'ont jamais rien accompli de toute leur vie pour la Martinique et qui se croient autorisés à ébranler la vie politique locale en fomentant leurs complots médiocres. Le moment venu, nous nous autoriserons, pour notre part, à leur demander leur bilan. A l'exiger plus exactement...