Quantcast
Channel: Montray Kréyol - Ti kourilet - Billet du jour
Viewing all 1423 articles
Browse latest View live

Nou koumansé bon épi lo zafè Bondié zot la

$
0
0

Nou koumansé bon épi lo zafè Bondié zot la

Partager: 

   Dépi apochan twa-kat lanné, ou sé di Légliz katolik viré vini vidjò Matinik. Ou pé pa ouvè an jounal, kouté an radio oben gadé latélé, si yo pa palé'w di Monséyè Entel, labé sisi, monpè sila. Menm sa ki négris ka bliyé (oben ka fè wol bliyé) ki sé Bétjé ki blijé sé djouk afritjen-an adopté rilijion-tala ek ki pété tjou vodou. Kantapou sé politisien-an, yo konplis di zafè-tala pis yo sav si yo pa bo pié labé, anlo adan élektè-yo pé rifizé mété an bilten ba yo lè pwochen éleksion-an rivé.

   Sel bagay sé ki lo kannaval rilijion tala, sé ankò an manniè pou vèglé pep-la, pou fè'y bliyé poblem-li ek pou fè'y kwè i pa bizwen goumen asou latè pis i ké ni an déziem chans nan siel koté Bondié. Sé an manniè tou pou sa koré sa ki an ladjè kont lenjistis, sa ki tou lé jou ka pwan fè anba jouk ki patwon ki chef ki mè ki direktè kisasayésa..., men ki ka rifizé ajounou.
   Sé gwo-tjap la kontan sa toubannman davwè yo sav pep-la fiè ni an Monséyè ki jenn ek ki menm koulè épi'y. Nou menm la, nou pa ni hak kont zafè moun ka kwè adan sisi oben sila. Sa ki ka jennen nou sé zafè Monséyè, monpè ek labé ka mété nen-yo adan lavi piblik, ka pwan pozision asou nenpot bagay ki pasé ek ka chaché direksionnen lespri moun. Nou pa dakò épi sa pies toubannman !
   Kontel lot jou-a, té ni an rèpòtaj latélé asou zafè sé totem Sen-Piè a, ki Patrick CHAMOISEAU fè mété nan lantré vil-la adan kad pwojé'y la, "Gran Sen-Piè". Adan rèpòtaj-la, ni dé moun ki déklaré ki "misié labé di nou sé bagay Djab ki la, fok tiré yo". jis mè komin-lan ki viré ripwan menm argimantasion-tala !!! I dwet bliyé ki S. LETCHIMY ek PPM té vini ba'y an pal pou sa déchouké mè-a ki té la-a. Epi, sé moun-tala mèyè bliyé nou ka viv adan an léta ki layik ek ki sé pa rilijion ka mennen lé zafè piblik ? 
   Kifè, sa té ké an bon bagay si tout moun ki layik té ka rivé sanblé pou di sé moun rilijion an ki yo pa ni ayen kont ni légliz ni tanp ni sinagog, men ki zafè yo lé migannen an adan sa ki pa ka gadé yo a, pé danjéré toubannman. Poutji ? Davwè, pa ekzanp, sé pwotestan-an (alvantis, évanjélis, Témwen Jéova kisasayésa...) pé désidé fè menm bagay-la. Moun ki adan mayémen kivédi rilijion a Zendien pé pwan chimen-tala tou. Ek lè zot wè konstriksion moské Balata-a ké bout, mizilman matinitjé pé anni batjé adan lélékou-tala ekzaktiman kon sé lézot la.
   Chimen-tala pa bon pies toubannman ba Matinik...
 
Vokabilè :
 
Apochan : à peu près.
Djok : fort ; puissant.
Djouk : esclave. 
Goumen : lutter.
Gwo-tjap : bourgeois.
Hak : rien.
Koré : bloquer.
Lélékou : confusion.
Mèyè : peut-être.
Migannen : (se) mêler.
Pal : aide.


Schoelcher et les Indiens : la part d’ombre

$
0
0

Schoelcher et les Indiens : la part d’ombre

Gerry L’Etang
Partager: 

La réactivation en Martinique du débat sur la démolition/reconstruction du lycée Schœlcher et, en arrière-plan, de celui sur sa débaptisation/renommination, pose une nouvelle fois la question de la reconnaissance que les Martiniquais doivent à l’abolitionniste français Victor Schœlcher.

 

L’écrivain trinidadien V. S. Naipaul qui découvrit la Martinique au début des années 1960, note dans le récit qu’il tire de ce voyage (The Middle Passage, 1962) son étonnement face à l’inflation du patronyme de Schœlcher dans le pays (lycée, bibliothèque, statues, rues, commune....) alors que son équivalent abolitionniste pour les colonies anglaises, William Wilberforce, n’est à Trinidad « qu’un nom dans un livre d’histoire ».

 

La critique de ce « schœlcherisme toponymique » a pour l’essentiel déjà été faite : célébrer comme unique libérateur un métropolitain, oblitère l’œuvre des abolitionnistes martiniquais (Cyrille Charles Bissette par exemple) qui ne fut pas moins méritoire, de même que le rôle joué par les esclaves dans leur libération, ainsi qu’un faisceau d’autres causes qui comptèrent dans l’abolition : le remplacement de la morale d’Ancien régime par la morale bourgeoise, la mutation des formes d’exploitation entraînée par la révolution industrielle, etc. Cet excès de gratitude procède par ailleurs d’une manipulation par le pouvoir d’une abolition présentée comme octroyée par une république compatissante dont Victor Schœlcher serait la quintessence, évacuant par là même le souvenir détestable d’une métropole royaliste prédatrice et esclavagiste. Enfin, cette récurrence patronymique fait peu de cas de la posture en surplomb de Schœlcher, qui pour être abolitionniste n’en était pas moins colonialiste, voulant le bien des Noirs en Blanc paternaliste, comme l’illustre de manière saisissante la statue de l’intéressé sise à l’ex palais de justice de Fort-de-France, le montrant protégeant un enfant noir dont il a rompu les chaînes.  

 

D’autre part, le parcours de Schœlcher doit aussi s’apprécier à l’aune de ses discours postérieurs à l’abolition. Car si la philanthropie de ce dernier n’est guère prise en défaut jusqu’à cet évènement, il va autrement par la suite. Cette suite concerne l’immigration indienne.

 

La position de Schœlcher à l’endroit des Indiens est sa part d’ombre. D’abord parce qu’il s’agit une part méconnue de son action politique (les travaux consacrés à son œuvre n’y font pas mention ou alors de façon allusive), ensuite parce qu’elle représente une ombre portée sur un parcours lumineux, une tache en quelque sorte.

 

Peu après le coup d’Etat du futur Napoléon III, les planteurs blancs créoles obtinrent de ce dernier (d’ascendance békée par sa mère), l’activation de nouveaux flux migratoires. L’objectif était d’augmenter artificiellement la demande de travail aux fins d’imposer aux nouveaux libres les salaires les plus bas possibles.

 

37 008 engagés indiens, congos et chinois débarquèrent dans l’île après l’abolition de mai 1848. Rapporté aux 121 130 habitants que comptait la Martinique début 1848 (72 859 esclaves, 38 729 affranchis et 9 542 Blancs), cela représente une augmentation considérable de la force de travail potentielle. L’accroissement est même plus important encore si l’on ne retient que les seuls asservis d’avant mai, les gens de couleur libres s’étant pour la plupart affranchis du travail plantationnaire. Cette « augmentation des bras » fut d’autant plus conséquente que l’offre de travail dans les habitations était contenue par l’industrialisation du transport des cannes et du processus de production de sucre suite au développement du chemin de fer cannier et de l’usine en cette seconde moitié du XIXe siècle.

 

La politique d’immigration fut dénoncée avec force par Victor Schœlcher car elle contrariait l’intérêt de ses électeurs, les Noirs créoles. Il était alors revenu, après un long exil, dans le débat politique lors du rétablissement de la république après à la faillite du Second empire en 1870. Cette dénonciation concerna l’immigration indienne qui dura trente ans (de 1853 à 1883), les immigrations congo et chinoise ayant été plus brèves et s’étant déroulées à des périodes où Schœlcher, hors de France en raison de son opposition à Napoléon III, n’avait guère de prise sur le jeu colonial.

 

C’est une chose de dénoncer l’immigration indienne, c’en est une autre de s’en prendre à la valeur de l’immigrant indien. Schœlcher sauta néanmoins le pas en présentant les engagés arrivés en Martinique comme issus « de la lie de la population indienne ».

 

En fait, le discours de Schœlcher à l'égard des Indiens est ambivalent. Il oscille entre la dénonciation du sort funeste qui leur fut réservé et la stigmatisation de leur supposée dépravation. Dans l'ouvrage Polémique coloniale (1979) qui réunit les principaux articles qu'il consacre à l'immigration indienne, Schœlcher manifeste son apitoiement pour ces engagés maintenus « dans la condition de serfs de la glèbe (...), sans aucune garantie contre les abus du pouvoir dominical », victimes d'une « terrible mortalité qui les décime », « l'immigration (ayant) consommé presque autant de créatures humaines qu'en consommait l'esclavage ».

 

Dans le même temps pourtant, les Indiens lui apparaissent comme des « mercenaires mal choisis (qui exercent) dans les campagnes, une influence démoralisatrice ». De quelle influence s’agit-il ? Il s’agit à l’en croire d’une influence homosexuelle car, argumente-t-il, « les agents recruteurs ont toujours impunément négligé de proportionner le nombre des femmes avec celui des hommes ».

 

L’accusation est infamante. A la fin du XIXe siècle, en contexte colonial de surcroît, nous sommes très loin de la « fierté gay » d’aujourd’hui. A l’époque, l’imputation d’être pédéraste, sodomite, inverti ou antiphysique (le terme « homosexuel » apparaissait à peine) est accablante. Malgré cela (à cause de cela ?), Schœlcher va suggérer l'existence de pratiques homosexuelles courantes chez ces « aides si dangereux ».

 

Par ailleurs, pour les Indiens qui se vengeaient de leurs engagistes en incendiant les récoltes, il souhaita la construction  « d'un bagne installé dans un ponton, sur rade de Fort-de-France ».   

 

Les contradictions de Schœlcher procèdent en réalité d'une double condamnation de l'immigration indienne. Selon lui en effet, cette dernière est foncièrement dommageable : premièrement parce qu'elle consume les vies de ceux qui en sont l'objet, deuxièmement parce qu'elle présente – vision raciste – des risques de pollution morale pour ceux amenés à la côtoyer. Autrement dit, l'immigration est préjudiciable autant à l'Indien qu'au Créole.

 

L'immoralité qu'il prête aux immigrants ne pose pas moins question car elle participe d’un autre double discours. Schœlcher, dont le buste orne un square du front de mer de Pondichéry, fut relativement informé des réalités franco-indiennes et eut, en sa qualité de leader des parlementaires républicains des colonies, à intervenir dans les questions qui agitèrent des Etablissements français en Inde. Il s'éleva notamment contre la condition réservée aux  Intouchables, victimes d'une « législation religieuse absolument barbare, où l'on voit des parias, des créatures humaines, mis au rang des animaux impurs du mosaïsme, véritable proscrits à l'intérieur, tellement avilis par la théorie théocratique des castes qu'il ne leur est pas même permis d'entrer dans une pagode pour y faire leurs prières et que le moindre contact de leurs vêtements est réputé une souillure ! ».

 

Manifestement, la compassion de l'humaniste, préoccupé dans le cas de l'Inde française par l'abjection dans laquelle étaient tenus les ressortissants des plus basses castes, rencontra peu d'écho chez le politicien des Antilles, uniquement soucieux du mécontentement de ses mandants qu’il présente comme des « laboureurs créoles (...) qui n'aiment pas le contact des coolies, dont la concurrence a fait baisser les salaires ». 

 

De par son poids moral autant que politique, Schœlcher prit une part non négligeable dans la transformation de l'Indien de victime en coupable. Ce qui eut pour conséquence de conforter les planteurs dans leur stratégie d'opposition d'un groupe à un autre et d'occulter leur responsabilité dans cette manœuvre.

 

La Martinique est un pays aux origines humaines multiples. Nous partageons donc de nombreux ancêtres (pour reprendre un mot de Jean Bernabé). Parmi ces derniers, les Indiens. C’est aussi en fonction de ce que Victor Schœlcher dit de ceux-ci qu’il faut évaluer la reconnaissance que nous lui devons.

 

                                                                                                                         Gerry L’Etang

Le maire de Ducos : "2.000 mètres carrés de surface commerciale me donnent beaucoup plus que 2.000 mètres carrés de surface plantées en canne !"

$
0
0

Le maire de Ducos : "2.000 mètres carrés de surface commerciale me donnent beaucoup plus que 2.000 mètres carrés de surface plantées en canne !"

Partager: 

   Si la CTM, par un moyen juridique ou un autre, ne crée pas un organisme chargé de la gestion des terres agricoles de la Martinique, si elle ne parvient pas, par un moyen juridique ou un autre, à enlever des mains des maires de la Martinique cette arme de destruction massive qu'est la "délivrance du permis de construire", bref si la CTM n'arrête pas la destruction de nos terres agricoles, elle n'aura finalement été qu'un changement cosmétique. Pour le dire plus crument : elle n'aura servi à rien.

   Plus de 1.500 hectares de bonnes terres agricoles partent en fumée chaque année sur cette tête d'épingle qu'est la Martinique à cause de la bitumisation et la bétonisation.
   Il s'agit là ni plus ni moins qu'un crime contre les générations futures et quand on entend un maire comme celui de Ducos déclarer au quotidien FRANCE-ANTILLES que "2.000 hectares de surface commerciale" lui "rapporte plus que 2.000 hectares de canne", on se demande si c'est un faux, une erreur du journal, une plaisanterie ou une manifestation d'une imbécillité monstrueuse. 
   On entend beaucoup de gens, surtout en ce mois de mai, vitupérer contre les Békés, détenteurs de l'essentiel des bonnes terres alors qu'ils ne représentent qu'1% de la population martiniquais et bla-bla-bla. Sauf que chaque fois qu'une "habitation" békée est démantelée, elle est aussitôt transformée en lotissement pour fonctionnaires, avocats, pharmaciens, dentistes ou médecins de couleur, chacun voulant sa villa en béton sur 500m2. Ou, au mieux, en lotissement HLM. A Trinité, qui se souvient encore de l'Habitation La Crique sur les hauteurs nord de la commune ou encore au Lorrain, la magnifique Habitation Séguineau à l'entrée du bourg ?  
   A quoi bon se battre pour "les réparations de l'esclavage" si le pays n'existe plus ? S'il devient comme les Baléares c'est-à-dire une vaste plaque de béton posée sur l'eau, ce qui est déjà quasiment le cas de la région l'Anse Mitan/ L'Anse-à-l'âne.

Tet lajénes-nou pati an délala ?

$
0
0

Tet lajénes-nou pati an délala ?

Partager: 

   Gadé vidéo-a ki pli ba teks-tala ! Sa nou ka wè : dé jenn tiboug ki abò an moto ék ki ka woulé konsidiré yo té fou nan mitan tet. Dabò-pou-yonn, yo pies adan lé dé-a pa ni kas an tet-li abo lé-zotorité té fè pliziè kanpay pou mandé moun ka monté mobilet ek moto pwotéjé zékal-tet yo pou si anka yo sé fè tjek rankont. Dézienm bagay : yo an mitan an kartié lavil ek yo pa ni dwa woulé épi kalté balan-an nou ka wè asou vidéo. Twazienm bagay : yo ka rivé adan an kat-kwazé ki pa ni fé wouj, kivédi an koté ki danjéré kité danjéré ka alé, kidonk yo té dwet anmwennzi vites moto-yo a ek gadé ki adwet ki agoch. Katriyenm bagay : yo ka bité asou an loto ki ka vini asou ladwet-yo ek anbonnè pou yo, loto-tala pa té ni balan. Mé magré sa, blo-a ka fet ek sé dé ti sakaboy-la, olié yo rété la, yo ka anni pwan lanmè sèvi gran savann. Ki sa nou pé dédui di atitid-yo ? Ki moto-a pa ta yo, ki yo dwet vòlè'y.

   Sa nou ka wè asou vidéo-a, sé kouyonnadri ka fet tou lé jou asou lawout ki nan bonmitan lavil oben sé komin-lan ki asou gran lawout. Ou sé di sé jenn tibray-tala pa pè mò oben ki yo ka chaché lanmò-yo. Dézienm ipotez-tala, ni an antwopolog fwansé yo ka kriyé Francis AFFERGAN ki dékatiyé'y adan an bel liv éti tit-li sé "Anthropologie en Martinique". I ka espitjé nou ki konmva lajénes péyi-a pa ka wè pies douvan-jou douvan'y, sel bagay i ka touvé pou fè, sé dérayé pwop kò'y ki abò loto ki abò moto. 
   Antouléka, konpowtasion-tala ka montré nou ki ni an bidim twou ant lajénes péyi-a ek sé moun-lan ki ka mennen péyi-a (politisien, met-a-manyok lantoupriz, grangrek kisasayésa...). Plis ki an tou menm, an gouf ! Kifè nou bliyé pozé nou an keksion : koté an péyi pé ay si zot wè pa ni pies liennaj ant lajénes épi lémetjwas ?...
 
 
Vokabilè :
 
Anbonnè : heureusement.
Anmwennzi : diminuer.
Blo : accident de la circulation.
Dékatiyé : analyser.

Délala : désespoir.
Dérayé : détruire.
Douvan-jou : aube ; avenir.
Gran-grek : intellectuel.
Kat-kwazé : carrefour. 
Kisasayésa : etc...
Met-a-manyok : chef.
Lémetjwas : autorités.
Rankont : accident de la circulation. 
Pwan lanmè sèvi gran savann : s'enfuir à toutes jambes.
Sakaboy : garnement.

Tibray : jeune homme.
Zékal-tet : crâne.

22 mai : la question que l'on ne posera jamais

$
0
0

22 mai : la question que l'on ne posera jamais

Partager: 

   En ce mois de mai où les Martiniquais se remémorent le geste de leurs ancêtres se débarrassant, le 22 mai 1848, de leurs chaînes bien avant l'arrivée du décret d'abolition, il y a pourtant une question que l'on ne se posera jamais. Surtout ceux qui "dirigent" le pays, ceux à qui la France a délégué une mini-parcelle de pouvoir (les dépenses de l'ex-Région/actuelle CTM ne dépassent pas...4% du PIB de la Martinique). De quelque bord politique qu'ils soient, ils ne la poseront jamais.

   Alors, allons-y, posons-la à leur place :
   Est-il bien normal que des descendants d'esclaves arrachés à l'Afrique, transportés à fond de cale dans des bateaux négriers, jetés dans l'enfer des plantations de canne à sucre, les fers aux pieds, où ils se sont esquintés à travailler gratuitement durant 3 siècles pour les Békés, est-il bien normal qu'aujourd'hui, en ce début du 21è siècle, ces descendants d'esclaves risquent encore leur vie, voire la perdent pour la "Mère-Patrie" ?
  Qu'on ne viennent pas nous parler des deux guerres mondiales au cours desquelles des milliers d'Antillais ont perdu la vie car cela n'a rien à voir. Il s'agissait de guerres et dans ce cas, nos grand-pères, pères, oncles etc..., ont fait leur devoir. Si Hitler n'avait pas été vaincu, par exemple, il aurait réservé un sort encore plus terrible aux Noirs que celui qu'il a réservé aux Juifs. 
   Nous voulons parler du temps de paix. Nous voulons simplement dire que nos filles et nos fils, dont les ancêtres ont subi les atrocités de l'esclavage, ne devraient pas se trouver aujourd'hui en position d'exposer leur vie sur le bitume parisien, lyonnais ou marseillais. Nous voulons dire que nos politiciens devraient avoir comme première exigence d'offrir des conditions d'existence dignes de ce nom à notre jeunesse qui n'aurait plus à émigrer en masse alors même que le BUMIDOM n'existe plus depuis des lustres.
   Nous avons déjà ASSEZ payé comme ça ! Notre jeunesse ne doit pas servir de victimes sacrificielles à qui que ce soit !...

Ki koté Lanmen Nwè pasé ?

$
0
0

Ki koté Lanmen Nwè pasé ?

Partager: 

   Lè zot wè nou té jenn tibray, tou sa ki jòdi-a ni pasé karant lanné asou tet-yo, té ni tout kalté model bet diabolik ki té ka fè siwawa atravè péyi-a : dowlis, ladjables, sertjez volan, antikri, tet-san-kò, soukliyan, Ti Sapoti, zonbi kisasayésa... Moun pa té ka maché lannuit yo yonn, soutou lakanpay pis poko té ni lektrisité toupatou nan lépok-tala ek lè lafènwarsité té atè, yo té ka fèmen lapot ek lafinet kay-yo red-é-dri. S'ou wè an moun té vini konyen anlè lapot kay-yo gwo lannuit, yo pa té ka réponn li, sof si yo té ka rikonnet vwa'y. Men gwo lajounen délè, sa té pé rivé, ki nan fondok bwa, ou té pé bité asou Ti Sapoti oben Ladjables, an bel madanm milatres wototo ki ni chivé-luil épi zié vè.

   Anpami tout sé bet diabolik tala, té ni yonn ki té ka fè timanmay ek fanm trapé lakakarel sitelman yo té ka krenn : sé té Lanmen Nwè. I pa té ni ayen dot : ni tet ni janm ni pié. Ayen ki lanmen ek yon sel lanmen. An lanmen goch, asiparé. I té enmen aparet adan koté ki fèmen kontel kabiné piblik oben sa ki nan lékol. Pannan larékréasion ka woulé, ou ka anni tann an kout djélé-anmwé épi ou ka wè an ti manmay ka sòti di kabiné lékol la, ka kouri kon sa ki vini fou nan mitan tet an lakou-a :

   "Lanmen nwè ! Lanmen nwèèèè !"

   Oben ankò an madanm ka éséyé an rad adan an magazen twel, i ka mété kò'y tou-ni, i ka mété lot rad-la i lé genyen an anlè'y, men i poko fini ki an moun ka pongné'y pa gad-janm. Lanmwen nwè ! Li tou, i ka djigilop di kabiné éséyaj la, ka vréyé bon vokal ek ka travèsé magazen-an dimi tou-ni. Lè met magazen-an kay gadé adan kabiné-a, i pa ka wè an patat.Tout bagay nowmal kité nowmal ka alé !

   Kidonk Lanmen Nwè sé pa an kréati ki méchan, lafet épi moun i jaja fè lafet épi moun pou fè yo pè ek pwan kouri. Poutji i enmen fè djendjen kon sa ? Pon moun pa sav. Dé serten moun ka prétann sé lanmen Djab ki la davwè i nwè, men si sa té vré, Lanmen Nwè té ké fè moun méchansté. Dot moun ka testé ki sé lanmen an paran ki za monté nan Galilé dépi siek-tan é ki égri davwè ti-yich li pa kay fléri tonm-li ankò. Ni dot ankò ka di'w kon sa sé lanmen djouk ki lé fè nou chonjé ki abo ladjoukann aboli, nou toujou ka pwan fè nan péyi-a, nou pa toutafetman lib kon nou ka kwè a.

   Kisiswa lespikasion-an, Lanmen Nwè toujou ka fè'w rélé anmwé lè ou wè i trapé'w pa janm...
 
Vokabilè :

Anpami : parmi.

Chivé-luil : cheveux lisses et longs.

Davwè : parce que.

Djigilop : prendre ses jambes à son cou.

Djouk : esclave.

Dowlis : incube.
Fondok : fin fond.

Gad-janm : mollet.

Genyen : acheter.

Jaja : adorer.
Kisasayésa : etc.

Ladjoukann : esclavage.
Lafènwarsité : obscurité.
Lakakarel : diarrhée.

Monté an Galilé : mourir.

Oben : ou bien.

Pongné : attraper, saisir.

Red-é-dri : à double tour.
Siwawa : florès.

Testé : insister.
Tibray : enfant.

Wototo : prétentieux.

Quand Fred Célimène s'attaque à une journaliste de Martinique 1è

$
0
0

Quand Fred Célimène s'attaque à une journaliste de Martinique 1è

Partager: 

   En dépit de son placement sous contrôle judiciaire strict, Julie FREMONT, le courageux pseudonyme de Fred CELIMENE, ex-directeur du CEREGMIA, continue à sévir par mail contre la présidente de l'Université des Antilles, le doyen de la faculté des Lettres et Sciences humaines et une bonne douzaine d'enseignants, nommément désignés et insultés ou diffamés, tant du Pôle Martinique que du Pôle Guadeloupe de notre université. Petit florilège du lexique céliménien :

 
   . "boule de merde enveloppée dans du papier-cadeau".
 
   . "crétin sonore".
 
   . "délinquants"

   . "grand malade en quête de reconnaissance sociale"  (adressé à un enseignant de Sciences politiques du campus de Schoelcher)
 
   . "castrés"  etc...
 
   Or, en bonne logique son placement sous contrôle judiciaire strict (saisie du passeport + obligation de se présenter à la brigade de gendarmerie la plus proche de son domicile + interdiction d'enter en contact avec une quinzaine d'universitaires et de politiques) aurait du lui interdire de continuer à sévir. Il en est, en effet, très exactement à son 1.147è mail diffamatoire en 4 ans. IL est vrai que celui à qui le Conseil de discipline de l'Université Toulouse 1 a interdit de diriger un laboratoire de recherches pendant 5 ans, dispose de tout son temps : il est suspendu de son poste depuis 2 ans avec salaire et est interdit d'accès au campus de Schoelcher jusqu'en 2017. 
   Cette fois, CELIMENE attaque la journaliste de MARTINIQUE 1è Audrey GOVINDIN, après il est vrai, s'en être pris à Cécile MARRE de la même chaîne de télé. Il préfère avoir affaire à des journalistes qui lui sont étroitement apparentés comme ce fut le cas il y a quelques mois sur une certaine télé privée. Entre parents, on se comprend mieux n'est-ce pas ? Un parent ne dira pas à l'antenne que :
 
   . CELIMENE et ses comparses ont 4 rapports accablants sur le dos : 2 de la Cour des comptes, 1 du Sénat et 1 de l'IGAENER (Inspection Générale de l'Education Nationale et de la Recherche).
 
   . CELIMENE et ses comparses se sont vu signifier dernièrement 7 chefs d'inculpation parmi lesquels "détournements de fonds publics en bande organisée au détriment de l'Union européenne", "Faux en écritures publiques", "Favoritisme", "Recel" etc...
 
   . CELIMENE a failli de peu faire de la détention provisoire à Ducos comme ce fut le cas pour un ancien ministre guyanais.
 
   . A cause du trou de 14 millions d'euros creusé par CELIMENE et ses comparses, en deux décennies, dans les caisses de l'Université, cette dernière a voté à l'unanimité de son Conseil d'administration, en décembre dernier, le remboursement de cette somme à raison de 750.000 euros par an jusqu'n 2021.
 
   . CELIMENE a été débouté de toutes ses demandes d'annulation de l'arrêté lui interdisant l'accès sur le campus de Schoelcher.
 
   Etc...etc...etc...
   Non, un journaliste apparenté ne révélerait jamais cela, mais un journaliste qui veut juste faire son boulot, OUI. L'attaque de CELIMENE contre Audrey GOVINDIN relève exactement de la même ignominie dont il fait preuve depuis bientôt 4 ans à l'endroit de ceux qui n'ont voulu que nettoyer les écuries d'Augias c'est-à-dire assainir les finances de l'Université des Antilles. 
   Alors pour intoxiquer l'opinion et s'auto-illusionner, il feint de croire que ces personnes craignent la fin du mandat (janvier 2017) de l'actuelle présidente de l'Université. Comme si le grand public n'est pas assez avisé pour distinguer les sanctions administratives (suspension de poste, interdiction de diriger un labo etc...) des sanctions judiciaires qui elles, au vu des 7 chefs d'inculpation qui pèsent sur lui et sa bande, risquent d'être sévères. Car il faudra bien que quelqu'un rembourse à l'Université ces 14 millions d'euros !
   Et ni le Parti socialiste français (qui ne dirigera plus la France en 2017) ni le Grand Orient de France ni le PPM n'y pourront rien...

An tan Tet-san-kò té ka fè siwawa...

$
0
0

An tan Tet-san-kò té ka fè siwawa...

Partager: 

   Adan balan zespri-a ki ni adan imajinè kréyol-la, ni yonn laplipa moun pa konnet : sé Tet-san-kò. Sa moun konnet sé dowlis, Ladjables, soukougnan, zonbi, sertjez volan, Ti Sapoti kisasayésa..., men tala yo pa kapab espitjé sa sa yé. Kon non'y ka di'y, an Tet-san-kò, sé an kréati ki ni anni ki tet, i pa ni zépol, i pa ni karisti, i pa ni lonbrik, i pa ki bonda, i pa ni janm, i pa ni pié. Tet tousel !

   An plis, fidji'y pa ka toutafetman sanm ta an moun, men plis ta an fétis ek dayè dé sèten moun ka di ki Tet-san-kò sé pa dot ki rézilta avotman. Avotman anba-fey, ki pa fet andidan lopital, anba lopsion an chirijien. Sa ka pati dépi an tan ladjoukann éti Nègres té simié avòté pito "fè yich ba lestravay", kon yo té ka di. Pi souvan ki rarman, yo té ka séré ki yo té an sitiasion pou met Bétjé-a pa té rimatjé sa oben si i té rimatjé'y, yo té ka fè wol ti bébé-a té "koulé" nan bouden-yo. Sé fanm-tala té kay séré kadav ti bébé-a anba an piébwa adan tjek danbwa ek sé yo yonn ki té sav koté tonm-la té yé. Ek, silon pawol moun lontan, sé nanm sé fétis avòté tala ki, lannuit, té ka sòti di tonm-yo pou vini terbolizé lé vivan.

   Lè zot wè ladjoukann vini aboli, fanm koumansé ka fè anlo yich : set, yuit, délè jis douz oben tjenz. Té ni dé rézon dèyè sa : dabò-pou-yonn, poko té ni pilil pou opozé fanm tonbé an sitiasion ; dézienm bagay, anlo adan sé timanmay-tala té ka pati kay Man Moun palakoz tout kalté vié maleng ki té ka fè siwawa nan lépok-tala, soutou lakoklich. Kidonk Tet-san-kò sé té nanm tout sé timanmay-tala ki té mò two bonnè a ek ki té ka déviré lakay paran-yo pou trapé titak lérezté. Sé pou sa ou té ka anni wè yonn paret adan an chanm, an latjuizin, an kabiné, épi an fidji ki chimérik bon chimérik la.

   Kifè Tet-san-kò sé pa kréati ki ni movezté nan kò-yo. Yo pa la pou tjwé pèsonn kon zonbi ka fè, ni anviolé fanm kon dowlis ka fè, ni vòlè zafè moun kon soukougnan ka fè kisasayésa...Si yo ka fè tan paret douvan moun sé davwè yo ka soufè, yo tris yo pati-kité lavi san menm té ni tan pwofité di'y, yo ni bon larigrétans ka tòtoy lespri-yo. Davwè yo ni an kabech ki titak dwol, nou ni labitid rélé anmwé lè nou ka jwenn yonn oben pwan-kouri, menm fok sav ki sé pa hak Tet-san-kò a lé fè nou.

   Sa moun lontan ka di'w sé fè twa sin lakwa alanvè, ajounou douvan zespri-a, palé an ti manniè siwo-miel ba'y ek anfwa disparet pwan'y, ay chèché an blan-balenn ki wouj pou limen'y la éti Tet-san-kò a paret la...
  
Vokabilè :

 

An sitiasion : enceinte.

Anviolé : violer.

Balan : grand nombre.

Blan-balenn : bougie.

Chimérik : triste.

Danbwa : forêt.

Fétis : fœtus.

Hak : rien.

Kabech : tête.
Karisti : poitrine.

Kay man Moun : dans l'au-delà.

Kifè : ainsi.
Kisasayésa : etc.

Ladjoukann : esclavage.

Lakoklich : coqueluche.

Larigrétans : regret.

Lérezté : bonheur.

Lontan : autrefois.
Lopsion : contrôle.

Maleng : maladi.

Opozé : empêcher.

Palakoz : à cause de.

Simié : préférer.
Siwawa : florès.

Siwo-miel : doux ; doucereux.

Terbolizé : persécuter.

Tòtoy : tourmenter.


Alfred Marie-Jeanne : "En finir avec la connivence et la corruption !"

$
0
0

Alfred Marie-Jeanne : "En finir avec la connivence et la corruption !"

Partager: 

  Hier, jeudi 26 mai, le président du Conseil exécutif de la CTM, Alfred MARIE-JEANNE, lors du vote du tout premier budget de la CTM (d'un montant de 1,293 milliard d'euros), en a profité pour dénoncer les faits suivants concernant les finances de l'ex-Conseil régional présidé par Serge LETCHIMY :

 

   . 10 millions de fonds européens destinés aux entreprises ont été détournés.

 

   . l'aide aux personnes âgées a été détournée.

 

   . 730.000 euros de factures impayées à EDF.

 

   . 400.000 euros de factures de téléphone impayées.

 

   . 589.000 euros de factures payées sans marché.

 

   Cela n'est guère étonnant quand on sait que le principal conseiller économique de l'ex-majorité régionale n'était autre que Fred CELIMENE et le CEREGMIA, grands habitués du tripatouillage des fonds européens sous prétexte de recherche universitaire et grands spécialistes de factures sans le moindre marché. Ils ont ainsi plombé l'Université des Antilles à hauteur de 14 millions d'euros, somme que celle-ci doit maintenant rembourser à raison de 750.000 euros par an jusqu'en 2021, pas étonnant qu'ils en aient fait de même s'agissant de cet autre fromage qu'était à leurs yeux l'ex-Conseil régional.

   "Ou sé di adan péyi-tala lajol fet pou chien !" se serait exclamé Ti Sonson devant une situation aussi ahurissante. Traduction pour les Hexagonaux qui nous gouvernent (préfet, procureurs, juges etc.) : "On aurait juré que dans ce pays, seuls les chiens vont en prison !"...

Si la pub raciste de la lessive chinoise Qiaobi pouvait...

$
0
0

Si la pub raciste de la lessive chinoise Qiaobi pouvait...

Partager: 

   Apparemment, les Noirs n'ont toujours pas réalisé que les 3/5 de l'humanité sont des Asiatiques (Chinois, Coréens, Indiens, Indonésiens, Vietnamiens etc...) et quand 2050, ce sera les 4/5. A toujours se définir avec le Blanc/contre le Blanc/par rapport au Blanc, le Noir est prisonnier d'un schème qui n'a plus aucun sens. Le monde blanc est fini. Voici venir le monde asiatique !

   Or, ni les Chinois ni les Coréens ni les Indiens ni les Indonésiens ni les Vietnamiens etc...n'ont mit les Noirs en esclavage ni colonisé aucun pays africain ni déporté des Africains sur un autre continent.  Impossible donc de jouer sur leur mauvaise conscience comme nous avons l'habitude de le faire face au Blanc ! L'esclavage, ils s'en foutent car ils ne nous doivent rien. Les réparations, c'est pas leur problème et à juste titre. 
   C'est donc tout un discours qu'il y a à revoir pour les Noirs dans un monde qui sera dominé par les Asiatiques. C'est tout un positionnement qu'il faudra négocier et là, ce ne sera pas facile du tout car notre habituel recours à la culpabilisation, sournoise ou ouverte, du Blanc, ne peut pas marcher sur l'Asiatique. 
   Le Blanc nous doit quelque chose ; l'Asiatique ne nous doit rien.
   Si la pub (raciste) de la lessive chinoise Qiaobi ci-après pouvait nous faire prendre conscience de cela et nous faire réfléchir à une parade crédible, mauvaise conscience cet culpabilisation ne pouvant, comme nous venons de le voir, fonctionner face aux Asiatiques, ce serait déjà un premier pas...

Document: 

4 présidentes asiatiques : Corée du Sud, Taïwan, Népal et Maurice

$
0
0

4 présidentes asiatiques : Corée du Sud, Taïwan, Népal et Maurice

Partager: 

   En ce jour de la Fête des mères, en ces temps de revendications féministes, à l'heure de la parité et de l'égalité homme/femme, il est important de savoir que 4 femmes asiatiques occupent la fonction de présidente de la république :

 
   . Park Heun-hye en Corée du sud.
 
   . Tsai Ing-Wen à Taïwan.
 
   .  Bidhya Devi Bhadari au Népal.
 
    .  Ameenah Guarib-Fakim à l'île Maurice.
 
   En fermés dans une face à face (mortifère) avec le seul monde occidental, nous ignorons l'Asie et ses mutations. Nous oublions que la majorité des habitants de cette planète sont des Asiatiques et que cette majorité ira croissante dans les années à venir.  Alors qu'en France ou aux Etats-Unis, on se demande quel jour une femme accédera aux plus hautes fonctions politiques, cette question a déjà été résolue dans un certain nombre de pays asiatiques et depuis longtemps. Y compris des pays musulmans comme l'Indonésie et le Bangladesh qui ont eu des présidentes.  
   Et le fait qu'elles aient accédé au pouvoir et gouverné, qu'elles continuent à le faire, sans que cela ait provoqué de catastrophe économique ou sociale est la meilleure preuve que le machisme est une imbécillité...

Romancières antillaises du temps présent (1)

$
0
0

Romancières antillaises du temps présent (1)

Partager: 

   En ce jour d'une célébration un peu formelle (et trop commerciale à vrai dire) d'une fête qui vise à célèbrer nos mères, il est bon de rappeler qu'en dépit de la multitude des préoccupations domestiques et professionnelles qui leur occupent l'esprit, beaucoup trouvent quand même le temps de s'adonner à des activités telles que la littérature.

   Simone SCHWARZ-BART, Maryse CONDE et Gisèle PINEAU sont guadeloupéennes et leur talent est largement reconnu au-delà des frontières de nos îles. Mérine CECO et Térez LEOTIN commencent, elles, à percer, la deuxième écrivant depuis très longtemps mais ayant comme langue d'écriture le créole, s'est vue souvent marginaliser. Leur talent, lui, aussi s'impose peu à peu.
   Lisons ou relisons ces œuvres qui magnifient notre réel et donnent aux femmes la place qu'elles méritent dans une société encore, hélas, marquée par les séquelles de l'oppression esclavagiste dans laquelle la femme (y compris la femme békée) n'était qu'un simple objet sexuel...

Romancières antillaises du temps présent (2)

$
0
0

Romancières antillaises du temps présent (2)

Partager: 

   Hormis en Guadeloupe, la littérature antillaise est largement dominée par la gent masculine. Ce phénomène frise la caricature dans une île telle que la Martinique où après Aimé CESAIRE, Frantz FANON, Edouard GLISSANT, Joseph ZOBEL, Vincent PLACOLY, Xavier ORVILLE, Patrick CHAMOISEAU, Raphaël CONFIANT, Roland BRIVAL et tant d'autres, il est bien difficile pour une femme de se faire un nom. Pourtant elles écrivent ! De tous bords : la Békée Marie-Reine DE JAHAM, dont l'écriture est aux antipodes de celle de Fabienne KANOR ou d'Anique SYLVESTRE, en est un exemple étonnant.

   La situation est un peu moins caricaturale en Haïti quoique les figures de Jacques ROUMAIN, Jacques-Stephen ALEXIS, FRANKETIENNE, Jean-Claude CHARLES, Georges CASTERA, Danny LAFFERIERE, Louis-Philippe DALEMBERT etc...soient tout aussi écrasantes que celles de leurs alter ego martiniquais. Récemment, deux romancières haïtiennes ont littéralement explosé dans le ciel littéraire haïtien, français et francophone : Kettly MARS et Yanick LAHENS. Deux étoiles dont on espère, pour notre plus grand plaisir de lecture, qu'elles continueront à briller longtemps au firmament de l'univers littéraire...

Ou ka sanm boug-la ki...

$
0
0

Ou ka sanm boug-la ki...

Partager: 

   Ti istwè-tala pasé adan an komin li-sid Matinik, nan bòdaj an bel plaj ki ni sab blan kon grenn-koko-zié an Neg-Kongo ek an lanmè blé kon rad Laviej.  An gwo-tjap milat konstwi an bidim kay-la koté-tala ek dépi pasé ven lanné i ka viv ti kò'y, i ka bwè dlo'y san pies kalté model tjak. Lé sanmdi-dimanch, sa vré ki an tilili moun sòti toupatou ka anni dévidé asou plaj-la, ka mété gwo mizik-yo, ka manjé, ka fè rigoladri, ka jwé boul kisasayésa, mé konmva ni an razié ka séparé kay Milat-la di plaj-la, sa pa janmen vréman terbolizé lavi misié.

   Men, mi anvwala an jou, an konpanyi siléma vini tounen an flim anlè plaj-la ek yo fè tan konstwi an joupa asou'y. Lè yo bout tounaj-yo a, sé sinéas-la foukan san otjipé kò-yo di krazé joupa-a. Kifè lè apré sa, moun ki té ni labitid frékanté koté-tala lé sanmdi-dimanch riviré vini, yo té jwa toubannman. Yo menm désidé grandi joupa-a, bagay ki pèmet yo mennen pli gwo baf pou sa jwé mizik-yo. A lè-tala lavi Milat-la vini an kalté lanfè toubannman. Dépi zot wè sanmdi an midi té rivé, sé té raga an tjou'y, rap an tjou'y, zouk an tjou'y, bèlè an tjou'y. Ek voukoum-tala té ka diré jik dimanch oswè !
   Gwo-tjap la alé oti lanméri pou wè es mè-a té pé mété an milié adan sa. Mè-a réponn li ki plaj-la ka dépann di Léta kidonk fok i té ay wè La-Sou-Préfekti. Kidonk Milat-la mandé Sou-préfé-a an randévou pou sa espitjé'y ki manniè dépi konpanyi siléma a té konstwi joupa-a, lé sanmdi-dimanch té vini an vié-rev ba'y. Sou-préfé a di'y i kay vèti Préfé-a ki, li, ka rété atè Fodfwans. Sa pwan pres tjenz jou ! Yo konvotjé Milat-la La-Préfekti pou fè'y sav ki Préfé-a té vèti Minis-la, men konmva Minis-la sé an Fwans i ka viv kivédi a 7.000 tjilomet di Matinik, sa té ké pwan yonn-dé tan avan i réponn.
   Mwa épi mwa bay-alé ek Milat pa risivwè pies kalté répons di pies kalté Minis. An jou dimanch, tjou'y té plen épi sa, i sòti di lakay-li bien égri, i travèsé sé razié-a ek i débatjé anlè plaj-la. Omwens an trantenn boug, laplipa jenn mal-neg ki épé, té ka bat tanbou, bwè wonm, jwé domino, dansé anlè plaj-la. Pou pa té fraksé yo ek davwè i té tibwen pè tou, Milat-la di primié-a i bité anlè'y la :
   "Bonjou ! Sé mwen ka viv adan kay-la ki pa anwo-a. Man pa ka di zot tjwé mizik-zot la, men es zot sé pé bésé anlè son-an titak. Bésé selman..."
   Boug-la gadé Milat-la dwet nan lmitan zié. Yan kalté koko-léchel ki té ni miks gwosè dé brik toubannman épi i trapé Milat-la pa kolé, i mandé'y an manniè bon anrajé :
   "Ou ka sanm boug-la ki koké madanm-mwen an ! Sé pa wou ?"
   "Mwen...Mwen ?...mé man...man pa kon...konnet madanm-ou" Milat-la rété i bédjé, janm-li ka flitijé anba kò'y.

   "Ki non'w ?" boug-la djélé "Dib ki non isenbot-la !"

   "Sé...sé pa Dib ki non-mwen !" Milat-la rété i ladjè, lakakarel pres anlè'y.

   Lè sé lézot banbochè-a tann babiyé-a, yo kouri-vini pou wè sa ki té ka pasé la-a. Yonn adan yo anni pété ri ek i di ba kanmarad-li a ki té ka tjenbé Milat-la pa kolé toujou, paré pou lenndé'y kout-jok :

   "Enben-enben, Jilbè ! Ou ka konfonn an Milat épi an Siryen aprézan ? Yo fout té ni rézon koké madanm-ou alò !"

   Tout sé banbochè-a anni pété an sel model zékla-ri, kifè boug anrajé a ped lakat. I ladjé Milat-la, i tounen do'y ek i déviré anba joupa-a pianm-pianm, fidji'y maré kon sa ka ékri...
 
Vokabilè :
 
Baf : baffle.

Banbochè : fêtard.
Bédjé : Bégayer.
Davwè : parce que.
Flitijé : flageoler.
Fraksé : froisser.
Gwo-tjap : bourgeois.

Isenbot : salaud.
Joupa : cahute.
Kisasayésa : etc.

Konmva : étant donné que.

Lakakarel : diarrhée.

Lakat : quant-à-soi.

Lenndé : infliger.

Pianm-pianm : à petits pas.
Terbolizé : embêter.
Tilili : grand nombre.
Tjak : problème.
Tjwé : éteindre (s'agissant de la musique).
Vié-rev : cauchemar.
Voukoum : vacarme.

Quand la publicité révèle une blessure narcissique collective

$
0
0

Quand la publicité révèle une blessure narcissique collective

Partager: 

   La pire des séquelles de l'esclavage et du colonialisme chez les Noirs est une immense blessure narcissique collective qui se manifeste par cet enthousiasme de tous les Noirs du monde dès que quelqu'un qui a la même couleur de peau qu'eux accomplit quelque chose de remarquable : OBAMA est le héros des Noirs du monde entier, PELE le basketteur aussi, Mickael JORDAN le basketteur et des dizaines d'autres Noirs talentueux dans leurs domaines suscitent la même réaction.

   Chez les autres peuples__et c'est la preuve de la violence du traumatisme que fut l'esclavage__une telle réaction n'existe pas : Carlos MENEM, d'origine syrienne, devient président de l'Argentine, personne n'a dansé de joie dans les rue de Damas ; Alberto FUJIMORI, d'origine japonaise, devient président du Pérou, personne n'a dansé de joie dans les rues de Tokyo ; Cheddi JAGAN, d'origine indienne, devient président du Guyana, personne n'a dansé de joie dans les rues de New-Dehli ; Nicolas SARKOZY, d'origine hongroise, devient président de la France, personne n'a dansé de joie dans les rues de Budapest etc...etc...

   (Or, on a dansé de joie dans les rues des banlieues françaises ou à Saint-Anne (Martinique) le soir de la première élection d'OBAMA).
   Précisons que MENEM, FUJIMORI, JAGAN et SARKOZY sont des immigrés de deuxième génération c'est-à-dire que leurs parents ne sont pas nés en France. Leurs parents ne vivaient donc pas depuis des siècles dans les pays dont ils sont devenus les présidents, chose qui eut pu expliquer la tiédeur ou l'indifférence des pays d'origine de ces mêmes parents. L'explication est simple : les Syriens, Japonais, Indiens ou Hongrois ne souffrent pas de blessure narcissique. Ils n'ont pas été avilis, dégradés, animalisés comme le furent les peuples noirs. Si bien que lorsque quelqu'un d'origine syrienne, japonaise, indienne ou hongroise, mais qui ne vit plus dans le pays, qui n'a plus la nationalité du pays, accomplit un exploit dans son nouveau pays, on ne considère pas automatiquement que ledit exploit rejaillit sur l'ensemble des Syriens, Japonais, Indiens ou Hongrois.
   Or, si un Noir, immigré au Tadjikistan ou au Baloutchistan, accomplit un exploit quelconque et que cet exploit est médiatisé, dans la seconde qui suit, tous les Noirs du monde en éprouvent de la fierté alors qu'ils ne savent même pas où se trouvent ces deux pays. Cela a un nom : BLESSURE NARCISSIQUE COLLECTIVE.
   Cela se remarque également à ce leitmotiv un peu bêta : "Le premier Noir qui est entré à Harvard ou à Polytechnique", "La première Noire qui a fait la Une du magazine Vogue", "Le premier Noir qui a voyagé dans l'espace" etc...etc...Leitmotiv que ressassent, sans se rendre compte de son caractère pernicieux, bon nombre de Noirs persuadés ainsi de défendre leur "race" ou leur "peuple".
   L'exemple de la publicité chinoise pour la lessive Qiaobi est venu exemplifier une fois de plus cette blessure narcissique. On y voit un Noir enfermé dans une machine à laver par une Chinoise et qui en ressort Chinois. Tout le monde a crié haro sur les Chinois ! Bande de racistes ! etc...Sauf que la pub pour Qiaobi n'est qu'un décalque d'une pub pour une lessive italienne, Coloreria, dans laquelle on voit une femme blanche enfermer un Blanc dans une machine à laver et au bout d'un moment, il en sort un beau Noir hyper musclé. Or, aucun Blanc n'a protesté ni crié au racisme. Normal : il ne souffre pas de blessure narcissique collective.
   Il faudra bien qu'un jour, les Noirs s'attellent à soigner cette blessure.
   Regardez la pub Coloreria ci-après !

Document: 

Zouk-la ba lang kréyol-la an bidim pal

$
0
0

Zouk-la ba lang kréyol-la an bidim pal

Partager: 

    Moun pé di sa yo lé jòdi-jou asou zouk-la, men ni an bagay nou tout-la ké blijé rikonnet adan sé lanné-a ka vini a, sé ki mizik-tala ba lang kréyol la an bidim pal. Ni twa sektè ki, akonté di sé lanné 1980 siek-la ki fini pasé a (kidonk 20è la), vréyé lang natif-natal nou a, zépon natirel nou an, douvan : sé mizik zouk asou an bò ; wouchach ki fet alantou kréyol atè Linivèsité alantou Pr Jean BERNABE, met-a-manyok aGEREC (Groupe d'Etudes et de Recherches en Espace Créole) ;  litérati matjé an kréyol asou an lot bò (Mochoachi, Joby Bernabé, Hector Poullet, Sony Rupaire, Raphaël Confiant, Max rippon, Serge Restog, T. Léotin, J. Duranty kisasayésa).

   Sé twa mouvman kiltirel tala ralé lang kréyol-la adan lélékou-a i té ka lolé adan'y lan ek ba'y an model balan éti nou pé miziré vidjozité'y jik jòdi-jou. Si nou ka fè tan katjilé anni asou zouk ek asou KASSAV, nou ka rimatjé an prèmié bagay : avan yo, tout chanté lanmou nou té ka fè té an fwansé ek mizik vréyé-monté nou té an kréyol. Sé Joslin Béwa ek Patrick St-Eloi ki montré nou chanté lanmou adan lang kréyol la menmsi avan yo té za ni dé-twa chantè ek chantez, kontel Léona GABRIEL, ki té za fè'y. Kivédi zouk-la endé nou rékonsilié kò-nou épi an lang yo té abitié nou tiré méprizasion ba'y dépi nou tou ptiti : "Pa palé kréyol !", "Kréyol sé an lang ki sal !", "Sé langaj a vié Neg"kisasayésa...
   Malérezman, lè zot wè an mouvman kiltirel ka trapé siksé, tout moun-lan lé batjé adan'y ek sé kon sa anlo ti kakayè ek ti kakayez anni mété kò-yo ka chanté zouk, mé pli souvan ki rarman...an lang fwansé. Yo anni fouté kréyol-la an razié ek yo koumansé basinen zowey-nou épi "Jè t'èèème" alé-pou-viré, asou menm model ritm-la an plis. Sa fini pa boufi moun ek fè dé serten adan yo tounen do ba mizik zouk la. Eskiz-la sé kakayè-a té ka ba a, sé ki chanté an fwansé té ké pèmet yo difizé CD-yo an Fwans ek fè Bétjé-Fwans konnet yo ek aprésié yo. Men ki sa nou konstaté ? Ki sa sa ba ? An tjou-patat ! Pa ni yon sel zoukè oben zoukez ki ka chanté an fwansé ki érisi trapé an siksé atè la Fwans !
   Lot jou-a, Joslin BEWA dénonsé sitiasion-tala ek i té ni toutafetman rézon. Non selman, sé ti kakayè-a ka fè kréyol pati an banbanm, men yo ka dérayé vré zouk-la adan menm balan-an. Chak moun-la lé fè CD'y, monté anlè lestrad, paret latélé, wè non'y matjé asou jounal kisasayésa..., men yo pa sav ki si pa ni an travay dèyè chanté-a ek dèyè mizik-la, si pa ni an larel, si pa ni an katjilasion, sé pa pies koté yo ké alé. Sé adan an chimen-koré yo ké rété pri. Dayè, sé kon sa, lanné apré yo paret, tout moun za bliyé yo !
   Antouléka, fok nou di an bel gran mèsi, an bel woulo-bravo ba tout sé chantè ek mizisien KASSAV la pou tou sa yo fè ba lang kréyol nou an...
   
 
Vokabilè
 
Alé-pou-viré : sans discontinuer.
Banbanm : situation critique.
Bidim : énorme.
Boufi : exaspérer.
Chimen-koré : impasse.
Erisi : réussir. 
Kakayè : yéyé.
Katjilasion : réflexion.
Larel : orientation.
Lélékou : embourbement.
Lolé : mariner.
Pal : aide.
Vidjozité : vigueur.

Bet-a-Man-Ibè ka ped lakat dépi yonn-dé tan

$
0
0

Bet-a-Man-Ibè ka ped lakat dépi yonn-dé tan

Partager: 

   Sé pa anni zonbi ki désérébralé dépi zot wè yo fè tan mété lektrisité toupatou ek soutou yo tiré kat-chimen pou mété won-pwen. Limiè-a ka rann zonbi aveg ek won-pwen ka fè yo tounen-viré anlè kò-yo akwèdi topi-mabial. Tout kalté bet diabolik moun lontan té konnet pwan fè adan balan sa yo ka kriyé "modènizasion": soukougnan pè konyen fil poto élektrik lè yo ka wondi nan siel-la ; dowlis ka krenn trapé an kout lasid abo yo ennvizib davwè atjèman, ni linet ka pèmet wè lannuit ; Ladjables pa sav es fok i zayé nonm ki ka maché yo yonn pis sé nonm-tala pé ni tjek fizi kannon siyé anba chimiz-yo kisasayésa...

   Men, lè ou gadé, bet diabolik la ki pwan plis fè adan djendjen modènizasion-tala, sé Bet-a-Man-Ibè. Sa tibwen kouyon davwè adan yo tout-la, sé toujou li ki té pli diskré, pli anba-fey. Otan zonbi ka anni fè siwawa adan lafènwarsité espré pou terbolizé moun ek vòlè timanmay, otan Bet-a-Man-Ibè ka paret lè, nan lidé'y, sa nésésè kivédi lè fok pini an ti manmay ki two sirè oben an gran-moun ki two isalop.
   Bet-a-Man-Ibè ni pliziè kowpozans ki diféran : délè sé an manman-kochon, an bidim manman-kochon ka trennen an dizenn ti kochon dèyè'y ek ni ka ralé an chenn nan kou'y ; dot lè, sé an kalté model zannimo ki dwol kité dwol ka alé pis i ni kò an kochon, tet an chien, dan an chouval, nen kontel an bek kanna ek zowey an chien. Primié model kowporans-lan, sé pou fè timoun sirè rété an koté. Tann sé ti sakaboy-la ka tann chenn-lan ka raraté an chimen-an__ra ! ra ! ra !__yo ka péla net-é-pwop ek yo ka kouri séré anba an kabann. Apré sa, yo ka vini siwo-miel épi lafanmi-yo.

   Men vré kalté Bet-a-Man-Ibè a, sé dézienm-la, sé'y ki pi éfrayik, sé'y ki pé chiktayé'w miyet-mòso si ou wè ou sé bité anlè'y nan gran chimenn lakanpay. Sé kon sa lé-bomaten, an tan lontan, yo té ni labitid touvé moun ki té majò-pwofitè épi lang-yo koupé, zié-yo krévé, zékal-tet yo fann, grenn-yo ek kal-yo koupé kifè yo té pèdi san tout lannuit. Lè douvan-jou té rivé, tout venn-yo té anni dévidé ek lanmò té ka fè tan baré yo. Pèsonn pa té ka pléré ba yo. Okontrè ! Moun té ka di kon sa : "Tout kochon ki sanmdi-yo" ek yo té ka fè an lantèman madjendjan ba majò-pwofitè a.

   Modènizasion-an anni tjwé bagay-tala net-é-pwop. Dépi yo luiloudé tout lawout, menm nan fondok lakanpay, Bet-a-Man-Ibè pè sòti déwò davwè yo plis ki sav tjek loto oben kanmiyon pé pilé yo. Anni gadé foto-a ki ka ilistré artik-tala ! Sé yonn ki té fè malè travèsé an lawout pa koté minui pou ay an tjou an nonm isalop ki té ka tiré lekzistans lévwaz-li. Poutan, i té ka vansé pianm-pianm, ka véyé si an limiè fa té ka paret douvan'y oben dèyè'y, men an bradjak sòti la i sòti a, i fouté'y an kalté papa tap ki fè Bet-a-Man-Ibè trilbiché ek mò fwet anlè luiloud-la.

   Lè kabouré-zòdi pasé gran bonnè, jou bomaten-tala, sé ranmasè zòdi a pwan lavol afos yo té ni lakakarel anlè yo, men chofè kanmiyon an ki té konnet sa sa yé Bet-a-Man-Ibè, fè yo déviré pou batjé bet diabolik épi sé lézot zòdi-a. Asiparé sa pasé an jou mwa juiyé 1999. Dépi jou-tala pèsonn poko wè Bet-a-Man-Ibè pies koté ankò.

   Dé sèten moun ka testifié konmkwa disparet pwan yo...
 
Vokabilè
 
Abo : malgré.
Akwèdi : comme qui dirait.

Bradjak : guimbarde.

Chiktayé : déchiqueter.
Davwè : parce que.
Désérébralé : décerveler.
Djendjen : cirque.

Douvan-jou : aube.
Dowlis : incube.

Fondok : fin fond.

Kabann : lit.

Kabouré-zòdi : camion de voirie.
Kat-chimen : croisée. 
Kisasayésa : etc.
Kowporans : corpulence ; apparence.
Lafènwarsité : obscurité.

Lakakarel : diarrhée.

Lévwaz : voisin.

Lontan : autrefois.

Luiloud : asphalte.

Luiloudé : asphalter.

Madjendjen : prolétaire.

Majò-pwofitè : salopard.

Net-é-pwop : complètement.

Pianm-pianm : posément.

Raraté : racler.

Sakaboy : garnement.
Sirè : turbulent.
Siwawa : florès.

Siwo-miel : doux, gentil.
Terbolizé : embêter.

Testifié : assurer.

Tiré lekzistans : pourrir la vie.

Topi-mabial : toupie.
Wondi : tourner.

Zékal-tet : crâne.

On a l'âge de ses artères...

$
0
0

On a l'âge de ses artères...

Partager: 

   Ils ne sont plus tout jeunes, mais sont chefs d'état. Pas du tout-du tout jeunes en fait. Le premier et moins âgé est Paul BIYA (81 ans), président du Cameroun après pas moins de 7 mandats dont le caractère peu démocratique est régulièrement critiqué par l'opposition ; le deuxième, Raul CASTRO est octogénaire (84 ans) et tient Cuba à bout de bras après la retraite de son frère Fidel ; le troisième, octogénaire bon teint (89 ans), Béji Caïd EL-SEBSI, dirige l'un des pays arabes les plus en pointe dans ce qui a été le fameux "Printemps arabe" ; le quatrième, lui, Robert MUGABE, détient carrément un record du monde : il est nonagénaire (92 ans). Il passe le plus clair de son temps à défier l'Occident et sa dernière saillie__pas idiote du doute__a été de proposer la création d'un CPI (Cour Pénale Internationale) afin de juger les dirigeants occidentaux auteurs d'actes criminels.

   Pourquoi sont-ils encore au pouvoir ?
   Parce qu'il y a une différence toute simple, toute bête, entre "santé, forme physique", d'une part et "âge", de l'autre. On se sent tout con de rappeler cette évidence, mais parfois cela est nécessaire. N'est-il pas triste que Frantz FANON soit mort à trente-six ans seulement et Hugo CHAVEZ à cinquante-sept ans ? Vivre à peine une moitié de vie d'homme quand on est des hommes de cette trempe est un vrai arrache-cœur. Mais ainsi va la vie...
   Nous n'avons pas le même héritage génétique. Encore un truisme. Une évidence. Qu'il faut pourtant rappeler ! Surtout dans un pays comme la Martinique où sévit depuis quelque temps un jeunisme qui a prétendu et prétend encore déchouquer les "vieux" qui nous gouvernent. Jeunisme pas très jeune en fait quand on sait qu'Aimé CESAIRE est devenu maire de Fort-de-France à l'âge de...32 ans.
   Là, oui ! Là, on a eu affaire à un vrai jeune. 
   Mais quand on est quinquagénaire ou sexagénaire et qu'on n'a encore rien prouvé du tout. Quand on n'a aucun fait d'arme politique à son actif, aucune production intellectuelle qui vous distingue particulièrement de ceux de votre génération, quand on frise la vacuité idéologique et qu'on est surtout mû par la quête à tout prix du pouvoir et de la gloriole, fomenter des complots jeunistes est tout simplement indécent et grotesque.
   Oui, indécent et grotesque quand on sait qu'une majorité de Martiniquais survit avec 600 à 700 euros par mois...

Le français enseigné dès le CP, ça ne choque personne !

$
0
0

Le français enseigné dès le CP, ça ne choque personne !

Partager: 

   Il existe une trentaine de pays africains et arabes dans lesquels le français est enseigné dès le CP et ça ne choque ni n'a jamais choqué personne. D'aucuns diront que c'est parce que ces pays comportent trop de langues différentes et que le français sert à mettre tout le monde d'accord, aucune "ethnie", comme aiment à dire les grands médias occidentaux, n'acceptant que la langue d'une autre devienne la langue officielle. D'abord, cela est totalement faux dans le Maghreb où il existe au mieux deux langues (l'arabe et le tamazight, couramment appelé "berbère") lesquelles sont parlées par la totalité de la population. Ensuite, il y a des pays africains où une seule langue est parlée ou en tout cas comprise par près de 90% de la population (le wolof au Sénégal, le sango au Centre-Afrique, le lingala au Congo-Kinshasa, le malgache à Madagascar etc.). Ces langues ont d'ailleurs le statut, ô combien ambigu, de "langue nationale"à côté du français qui est "langue officielle".

   D'autres diront que c'est parce que ces langues sont incapables de véhiculer des connaissances scientifiques et techniques ou alors qu'elles sont dépourvues d'écriture. Faux encore ! L'arabe est une langue beaucoup plus ancienne que le français, disposant de sa propre écriture, porteuse en plus d'un livre sacré, le Coran, et d'une religion, l'islam. Sans compter que dans un lointain passé, mathématiciens arabes, médecins arabes, astronomes arabes etc...ont fait progresser la science. Au fait, pourquoi parle-t-on de "chiffres arabes" et pas de "chiffres gaulois" ? Marine LE PEN et la fachosphère feraient bien de se poser cette question. Quant aux langues négro-africaines, beaucoup étaient écrites en caractères arabes dès siècles avant la colonisation européenne. Les fameux "manuscrits de Tombouctou", que s'efforce de protéger l'UNESCO, sont écrits à la fois en arabe et dans certaines langues sahéliennes.
   Le tamtam que l'on fait donc en France en ce moment suite à la déclaration de la ministre de l'Education nationale, Najat VALLAUT-BELKACEM, selon laquelle il sera possible d'enseigner l'arabe dès le CP comme bien d'autres langues étrangères, relève du racisme pur et simple. Le même racisme qu'a dénoncé le footballeur BENZEMA après sa non-sélection en équipe de France. Car si les petits français aurontla possibilité d'apprendre l'arabe dès le CP si leurs parents le veulent, dans une trentaine de pays africains et arabes les élèves de CP ontl'obligation d'apprendre le français, que leurs parents le veuillent ou non.  
   Et ça ne choque personne...

Déclassons ! Déclassons ! La mère-patrie nous enverra à manger

$
0
0

Déclassons ! Déclassons ! La mère-patrie nous enverra à manger

Partager: 

   Toute l'agitation autour d'une structure commerciale installée à Ducos sur des terres agricoles démontre l'inconséquence totale de nos élus (à commencer par Charles-André MENCE, le maire de la commune, champion toutes catégorie en matière de déclassements) ainsi que de certains militants politiques pourtant classés à gauche, voire à l'extrême-gauche. Inconséquence qui n'est autre, en fait, qu'un crime contre les générations futures dans un pays minuscule, grand comme une tête d'épingle et dans lequel le foncier agricole fond d'année en année comme peau de chagrin. A ce rythme-là, dans vingt ans, il n'existera plus que des jardins créoles dispersés dans les rares mornes qui n'auront pas été bétonnés et bitumés.

   Quel est l'argument des défenseurs de la structure ? D'abord, qu'on a déclassé pour de gros Békés, pourquoi refuse-t-on de le faire pour des Nègres ?  Raisonnement apparemment imparable mais à courte vue car comme le disent la FDSEA et les JEUNES AGRICULTEURS : "Nous condamnons fermement la récupération et l'utilisation d'un bâtiment et de terres agricoles pour un usage purement de loisirs". Et d'ajouter que"l'opinion publique doit prendre conscience que les jeunes agriculteurs rencontrent les pires difficultés quant à l'obtention d'un permis cde construire pour des installations agricoles." 
   Et puis qui déclasse pour les Békés si ce ne sont les maires "nègres" ? Personne ne les oblige à le faire car ils ont la loi pour eux, la loi française, et aucun Béké ne peut les contraindre a accepter une surface commerciale gagnée sur la mangrove ou sur une terre à cannes. Ce sont les maires qui délivrent les permis de construire et donc qui portent l'entière responsabilité de la destruction de notre foncier agricole. Il est vrai que de même que C-A. MENCE déclarait froidement à FRANCE-ANTILLES que "500m2 de surface commerciale me rapportent plus que 500m2 de canne", un maire de la côte caraïbe qui cherchait à rogner sur les terres d'une distillerie pour y permettre la construction d'un lotissement, avait jadis déclaré : "La canne n'amène que des rats alors que les lotissements amènent des impôts locaux".
   Ces raisonnements à courte vue sont le fait d'un nombre trop important d'élus qui soit ne sont pas conscients soit se moquent de l'avenir de nos enfants qu'ils condamnent ainsi à devenir des mendiants de la Mère-patrie lorsqu'il n'y aura plus aucune terre agricole à cultiver. Ecoutons encore la FDSEA et les JEUNES AGRICULTEURS à propos de la structure en question : 
   "Structure à l'origine destinée à l'agritourisme, il a modifié l'usage qui devait en être fait. Nous désapprouvons l'attitude de certains maires, et en particulier celui de Ducos, qui délivrent des autorisations à tout-va à des individus qui veulent profiter du prix des terres agricoles pour un tout autre usage et cela au détriment des exploitations agricoles et au mépris de la loi alors même qu'ils devraient soutenir la production locale."
   Dans le système colonialo-pervers dans lequel nous vivons, un maire s'intéresse plus à l'octroi de mer qu'à la production agricole ou toute autre production d'ailleurs. Et qui dit octroi de mer dit importations massives c'est-à-dire économie de comptoir, système mortifère contre lequel tous nos partis politiques, de quelque obédience qu'ils soient, se cassent les dents depuis que la Martinique a cessé d'être un pays producteur-exportateur pour devenir un pays consommateur-importateur. Au tournant des années 50-60 du siècle dernier donc...
   La FDSEA et les JEUNES AGRICULTEURS terminent leur communiqué par cet effrayant constat :
   "Depuis le début de l'année, des centaines d'hectares de terres agricoles ont déjà changé de destination."
   Réduirere donc de ce problème de la structure ducossaise à un problème Nègres contre Békés est de la pure démagogie. C'est refuser de voir et de désigner les vrais coupables à savoir les maires.
   Et ils ne sont pas Békés. Aucun des 34 que compte la Martinique ne l'est !...

Viewing all 1423 articles
Browse latest View live