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Chlordédone : et si les Békés faisaient leur mea culpa avant qu'il ne soit trop tard

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Chlordédone : et si les Békés faisaient leur mea culpa avant qu'il ne soit trop tard

Chlordédone : et si les Békés faisaient leur mea culpa avant qu'il ne soit trop tard
   On se souvient, il y a trois décennies, de cela de la fameuse admonestation de Camille DARSIERES, secrétaire général du PPM (Parti Progressiste Martiniquais), aux "Métros" installés dans l'île aux fleurs (déjà) fanées :
   "Messieurs les Européens, faites vos valises avant qu'il ne soit trop tard !".
   Venant 'un indépendantiste, pareille phrase n'aurait rien d'incongru, mais venant d'un autonomiste, elle était tout simplement loufoque Il s'était agi, bien sûr, d'une de ces rodomontades dont son coutumiers, depuis sa création en 1958, les différents chefs du parti de l'Ancien Réservoir de Trénelle. Elle avait fait sourire les concernés à savoir les "Métros" et aucun d'eux ne s'était précipité à la rue des Syriens pour s'acheter une valise à roulettes. Car la phrase "la valise ou le cercueil", dont s'était inspirée la rodomontade martiniquaise, était, elle, bel et bien sérieuse et avait été prononcée lors d'un événement sérieux à savoir la guerre d'Algérie qui a fait 1 million de morts du côté des indigènes. Pas dans un meeting électoral pour devenir conseiller général d'une obscure ville coloniale telle que Foyal !
   Mais comme il n'est pas bon de jeter le bébé avec l'eau du bain et que dans le pire, il y a toujours une miette d'intéressant, on pourrait reprendre la phrase de DARSIERES et l'appliquer à nos chers Békés envahisseurs d'aéroport et bloqueurs de la route de Didier menant à la résidence préfectorale. Pas sur la forme affirmative ou plus exactement injonctive du hiérarque du PPM, mais sous une forme modestement interrogative :
   "Messieurs les Békés, et si vous faisiez votre mea culpa à propos du chlordécone avant qu'il ne soit trop tard ?"
  Car, enfin, on peut dire ce qu'on veut du président MACRON et on aura souvent raison, mais il serait malhonnête de ne pas reconnaître qu'il est le premier, le tout premier président français, à reconnaître publiquement que l'usage du chlordécone pendant trente ans dans nos bananeraies est un "scandale" et il est même allé plus loin en osant le mot "réparation".Ni le grand socialiste devant l'Eternel que fut François HOLLANDE ni aucun de ses différents ministres en visite dans notre île n'ont jamais prononcé de tels mots. JAMAIS ! Et ceux qui n'ont jamais pointé les Socialistes du doigt à cause de cette omerta sont mal placés aujourd'hui pour critiquer le fait que MACRON se soit refusé à reconnaître l'aspect sanitaire du scandale. Vos Socialistes ont fait ZERO pas alors que MACRON, lui, a au moins fait UN DEMI-PAS. Donc, la ferme !
   Mais, revenons à nos chers Békés...
   Ils sont dans leurs petits souliers depuis le demi-aveu du président français car ils savent très bien qu'ils sont avec l'Etat français, les co-responsables de l'empoisonnement de notre pays au chlordécone. Ils savent très bien que ce produit fut interdit dès 1979 aux Etats-Unis où il était alors fabriqué. Ils savent très bien qu'ils n'ont pas hésité à le faire utiliser journellement par les quelques 8.000 ouvriers agricoles nègres. Ils savent qu'ils ont fait pression sur nos députés martiniquais "sans graines" pour qu'ils réclament et votent la prolongation de l'utilisation du chlordécone à chaque législature. Ils savent très bien que la quantité de chlordécone utilisée à l'hectare dans nos petites bananeraies (de 150 ou 200 hectares maximum) était cinq fois supérieure à celle utilisée dans les immenses bananeraies sud-américaines (2.000 à 5.000 hectares) alors même qu'en monoculture, il est moins difficile de contrôler une petite surface qu'une grande. Sans compter que le charançon noir qu'était censé détruire le chlordécone n'était pas plus féroce dans nos îles que sur le continent sud-américain...
   Bref, les Békés se savent très bien coupables. Co-responsables du "scandale"évoqué par le président MACRON.
   Mais ils n'ont surtout pas envie de rendre des comptes aux Nègres martiniquais. Circulez, y'a rien à voir ! Et comme pour l'invasion de l'aéroport du Lamentin, il y a quelques décennies de cela, ils vont tenter par leurs négros de service interposés, de faire des actions d'éclat pour brouiller les pistes, pour faire diversion. Comme empêcher MACRON de dîner à la résidence préfectorale ! Nos Békés, ce faisant, ne couillonnent que celles et ceux qui veulent bien se laisser couillonner. Ils pourront se livrer à toutes les macaqueries qu'ils voudront, les faits sont têtus : ils doivent, importateurs du pesticide comme gros planteurs, répondre de l'empoisonnement de notre pays devant la justice. Nos députés inutiles, eux, doivent enfin intervenir pour débloquer le dossier qui dort chez un juge d'instruction au tribunal de Paris depuis 11 ans suite aux plaintes pour empoisonnement déposées par diverses associations écologistes martiniquaises et guadeloupéennes, plaintes délocalisées sur les bord de la Seine.
   L'Etat français vient de faire un demi-mea culpa. Vous faites quoi, messieurs les Békés ?...

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